Il y a beaucoup à dire de cette Maxi Race 2017: une organisation bien rôdée et une ambiance qui marquera les mémoires. Et quand en plus de cela, on a un cadre juste magnifique…quoi de plus pour passer un bon week-end? La ville d’Annecy et son célèbre lac vit au rythme de cette compétition de trail running qui se décline en une multitude de format. Il y en a pour tout le monde.

Pour vivre pleinement ce week-end, avec Ju et Fab, nous décidons d’arriver dans la nuit de Mercredi à Jeudi.
Au programme:
Jeudi: Animations Salomon à l’hôtel
Vendredi: village des exposants et retrait des dossards
Samedi: assistance ravitos pour Ju (Maxi Race).
Dimanche: Le marathon race d’Annecy.
Le soleil est présent. Il fait très chaud.

Allez j’essaye de ne pas faire trop long et je vous épargne les 3 jours qui précédent ma course.
C’est un des objectifs de l’année: celui de terminer un marathon de montagne. Le marathon race d’Annecy 2017 fait un peu plus de 40km avec 2700 D+. Si je fais 7 heures, je serais ravi.
Le soleil nous sourira toute la journée. Je sais que je vais en baver. Les nombreux abandons sur la Maxi Race la veille le confirmeront.
Je pense à l’hydratation qui me fait souvent défaut. Les crampes que je redoute. Je sais que je vais devoir énormément m’hydrater. La moindre défaillance se payera cash. Ça sera double dose de bicarbonate dans les flasks et sporténine toutes les 30mn.

Comment je m’équipe?

Initialement, j’opte pour un sac S-Lab 12L de Salomon car je choisis de partir avec une poche à eau (en plus des flasks), et une première peau kalenji. J’hésite à prendre mes vff spyridon.
Finalement, ce sera inov-8 terraclaw 220, un t-shirt sans manche Salomon (très léger), le nouveau sac 8L s-lab, une casquette très souple (pour la tremper régulièrement), et les bâtons leki. L’emport hydrique sera de 1.5L. Les ravitos feront le reste. Je prends un risque mais mon choix est de courir ‘léger’. J’ai quelques infos qui m’indiquent qu’une bonne partie du parcours se fait sous les arbres.

Le jour de la course

Au réveil, j’avale une banane et un thé vert avec du miel. J’ai bien dormi. Mais l’assistance de la veille laisse un peu de trace; ce n’est pas de tout repos 🙂
Du nord du lac, je me dirige en voiture à Doussard (qui se trouve au sud). Le jour s’est déjà levé. Il fait déjà bon côté température.
Un peu inquiet d’aller au combat avec la chaleur qui s’annonce, l’heure du départ arrive sans que je m’en rende compte. Une petite contrariété car j’ai oublié mon cardio (j’aime les stats) mais je me dis que ce n’est pas plus mal. J’ai le strict minimum avec moi.

Le départ


Le Go est donné à 7:35 pour ma vague.
3km roulant avant d’attaquer la première montée. Une ascencion de 1400 D+ sur 12km à un rythme lent. Il y a du monde et c’est comme à Paris aux heures de pointe. Je me fais une raison 🙂
Au col de la Forclaz, la voie se libère. J’essaye de mettre un peu d’allure. J’en profite pour dépasser quelques coureurs. Les jambes sont là.

Roc Lancrenaz

Arrivé au premier sommet, je suis en bonne forme. Les bâtons m’aident bien. J’amorce la descente. Elle sera bien longue pour mes cuisses. 4km de grosse descente. Beaucoup de coureurs me dépassent sur cette portion. Je me rends compte que je suis limité musculairement. J’essaye d’y mettre le rythme mais la pente est raide et longue!!! Je me résigne à ralentir. J’espérais que cela arrive plus tard.

Menthon Saint Bernard

J’arrive au ravito où nous avons droit à l’assistance.
A son tour, Julien s’occupe de nous. Changement de chaussettes et nok aux pieds. Les débris qui rentrent dans la chaussure n’étaient pas loin de me créer des ampoules. Recharge de 1.5L d’isotonique, une compote, 1/3 de banane et c’est reparti pour la seconde grosse ascension. Avant, je prends des nouvelles de Fab qui est 30mn devant moi. Apparemment c’est plus compliqué pour lui. Il a de belles ampoules aux pieds.

Mont Baron

La fatigue se fait sentir et les bâtons sont d’une très grande aide. Malgré cela, ce n’est pas bien rapide. certaines sections sont très pentues. Il y a pas mal de coureurs sur le bord du parcours qui tentent de retrouver des forces. Je suis admiratif pour celles et ceux qui font la course sans bâtons.
Au km33, j’arrive à un ravito qui est supposé fournir de l’eau (rajouté par l’organisation). En effet, à cause des fortes chaleurs, l’organisation a tenté de mettre un point d’eau supplémentaire à cet endroit; mais il n’y en aura pas pour tout le monde; je suis en milieu de classement. C’est aussi à cet endroit que ma compagne m’attend pour m’encourager…..et heureusement qu’elle a de l’eau. Ma fin de course aurait été tout autre sans.
Je repars pour les 30 dernières minutes d’ascension. Une fois en haut, au mont Baron, on a une vue époustouflante sur le lac et la ville. Magnifique!!!
J’amorce alors la descente que je redoute. Toujours quelques coureurs qui me doublent. Je me bride pendant 1,5km et constate que c’est moins compliqué que prévu. J’accroche alors un groupe (surtout une fille) qui donne du rythme. 2-3 minutes avant d’arriver sur le lac, elle prend le large.

Le ponton en bois

Et c’est enfin la délivrance, on traverse la route au niveau du lac. L’incontournable ponton en bois qui marque la fin imminente. Une dernière relance sur cette partie roulante. Je double 3-4 coureurs. Par leur encouragement, les spectateurs nous portent. Et la ligne d’arrivée vient clore cette course. Mes proches sont là pour m’accueillir. Un moment que je partage avec plaisir avec eux.

Bilan

A ma grande surprise, je n’ai pas eu de crampes. Pour ça, je pense que les entrainements ont payé. L’hydratation était un point à bien surveiller. J’ai bu très régulièrement et les doses de bicarbonates ont été doublées (dans les flasks); 6L en tout. J’ai consommé un peu plus d’un tube de sporténine. 2 compotes et la moitié d’un clif (barre céréale). J’ai pris de l’énergie quand j’en avais besoin.
Mon objectif de 7 heures n’est pas tenu mais j’en tire une grande satisfaction: pas de crampes, pas d’ampoules, pas de malaise.
Merci aux bénévoles, aux spectateurs, à mon entourage. C’est tout cela qui rend ce week-end inoubliable. Vive la Haute-Savoie 😉 !!!
Courir en inov8 était le bon choix. Je ne voulais pas gérer cette inconnue de chausser les spyridon pendant ce marathon race d’Annecy 2017.

Crédit photo: Alain Racine.

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