L’inscription à l’UT4M40 Vercors se fait en février. Avec Ju et Fab, nous cherchons une course de montagne à faire à la fin de l’été. Nous choisissons l’UT4M. Les courses proposées ont l’avantage de satisfaire l’appétit de chacun (ultra et 100Master, entre autre). Je décide finalement de profiter du format challenge (en ce qui me concerne 2 des 4 courses) afin de découvrir cette région. Cela sera aussi l’occasion de courir avec ma compagne le premier jour et de lui faire découvrir la distance du 40km en trail. Ma non participation au 100 Master est une décision liée à ma participation à l’UTCAM 90K au mois de juin dernier. Je n’ai pas encore suffisamment d’expérience pour m’attaquer dans un intervalle de temps aussi court à la barrière des 100km.
C’est de toute façon l’occasion de faire cette course en amoureux 🙂. Elle a des qualités pour courir en montagne. Je sais que je vais apprendre et que cela sera utile pour ma progression.
Ce week-end à Grenoble viendra clôturer un road trip en camper van. Une boucle à travers l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie, l’Italie, et enfin la France.
UT4M40 Vercors : derniers actes avant le départ
Le retrait des dossards se fait facilement. Le contrôle du matériel est fait sérieusement. Nous avons un soucis de dernière minute que l’organisation n’a pas su gérer. En effet, il existe un service de navette qui est proposé lors de l’inscription. Le parcours n’étant pas une boucle (quel que soit le massif), il faudra assumer seul un imprévu de dernière minute si cette option n’est pas prise. Finalement, le planning des différentes courses a permis à Fab de nous récupérer à l’arrivée (à VIF).
L’UT4M40 Vercors a lieu le jeudi. Nous sommes 1100 coureurs au départ. PArmi nous : les coureurs du challenge (une variante de l’ultra : 4 courses en 4 jours) et ceux du Vercors20. Nous avons dormi dans notre van près du lieu de départ à Seyssins. La nuit a été calme.
Sheraz et moi sommes détendus. Les préparatifs se font tranquillement et sans stress. C’est un avantage d’avoir dormi à 5mn à pied du lieu de départ.
Nous confions notre sac de vêtement propre à l’organisation et nous entrons dans la zone de départ; après un dernier contrôle du matériel.
Jour de départ à Seyssins
08:00 le départ est lancé. On s’attend à une mise en jambe de 4km sur une partie roulante. En fait, on aura d’entrée de jeu du dénivelé 😛. Bon, après tout, on est venu pour une course de montagne, n’est-ce-pas?
Je prends soin de garder un rythme qui convienne à Sheraz tout en faisant en sorte de la sortir de sa zone de confort. La course se déroule plutôt bien dans la mesure où il y a de l’engagement de sa part et qu’elle est (plutôt?) contente d’être là.
On arrive au K11 au pied du tremplin de saut à skis de Saint-Nizier de Moucherotte : ce sera un bel embouteillage. Il y a une file d’attente pour grimper les marches qui nous mènent au ravito une fois en haut.
La vue magnifique sur Grenoble
En vue de ma seconde course le lendemain, je dois soigner l’hydratation et les apports glucidiques. Je fais le plein de flotte et prends le temps de manger (pas trop non plus 😬).
Sheraz a assez de flotte pour atteindre le ravito suivant. Elle ne fera que picorer à Saint-Nizier.
Nous continuons l’ascension vers le sommet. Nous atteignons Moucherotte (1900m d’altitude) peu avant 11:30. La vue est dégagée et nous propose un premier joli spectacle sur la ville de Grenoble. Puis c’est la descente vers le second ravito (Lans-en-Vercors). Cette section est plutôt roulante et on prend plaisir à courir. J’attire son attention afin d’en profiter pour faire un travail d’observation du sol : poser le pied au bon endroit en cherchant l’efficacité. Le ravito est atteint dans de bonnes conditions. Le moral est toujours là et on voit quelques traces de fatigue qui commencent à apparaitre 🙂.
On soigne mieux notre ravitaillement et le plein est fait pour nous deux. On doit maintenant atteindre le pic Saint-Michel (env. 1960m d’altitude). Il commence à faire chaud. Le sommet est atteint vers 13:15.
La longue descente qui chauffe bien les cuissots
La difficulté de la journée est la longue descente vers Saint-Paul de Varces : 7km de descente et 1500 D- 😱.
Ma compagne a les qualités pour la descente. Si bien qu’elle mène la danse. Je me retrouve à devoir suivre son rythme. Je pensais avoir une marge pour me préserver (en vue de la course UT4M40 Oisans); il n’en est rien. La descente se fait à la seule force des jambes et la réalité c’est que si je suis son rythme, je le payerai pour Oisans (j’ai 3500 de D+ qui m’attendent 😂).
Elle a deux lacets d’avance sur moi et se retourne en s’inquiétant de me voir si loin; ce qui je pense l’a freiné dans son élan.
Avec du recul, nous aurions dû discuter de cette possibilité d’être séparé.
Malgré la fatigue, on reste concentré sur la course
On arrive au dernier ravito à Saint-Paul de Varces (K31). Il fait chaud et nous devons prendre le temps de bien nous rafraîchir et d’apporter des adaptations vestimentaires. La fontaine est comme un oasis qui fait un grand bien au moral. La fatigue est présente. Je le vois sur son visage. Pour ma part, je dois gérer mon état de forme. Les voyants sont au vert mais je dois faire attention à mon capital physique.
Sans m’en apercevoir, Sheraz ne s’alimente pas (ou mal) pour la fin de course. Il fait suffisamment chaud pour que l’organisme soit encore mis à rude épreuve. Il reste encore une bosse à franchir avec ses 400 de D+. Je vois ma chérie à la peine. Elle fait l’ascension quelques mètres derrière moi et en profite pour discuter avec une autre coureuse. La difficulté franchie, à nouveau, elle trouve les dernières forces pour relancer dans la descente. Arrivés sur la partie roulante, j’essaye de la maintenir dans le rythme. Elle est dans le dur. Nous finissons la course au trot. La ligne d’arrivée est franchie en 08h07. Il fait chaud. Je me dirige de suite au ravito pour m’alimenter et m’hydrater. Vient ensuite la douche qui fait un bien fou. Les pieds à l’air libre, je leur redonne leur liberté 😬.
Le renforcement musculaire prépare aux longues descentes
Ma compagne a désormais un repère qui lui permettra de mieux gérer les courses de distance inférieure. Cette longue descente aura aussi permis de confirmé que le travail à l’entrainement à payer; puisque les jambes ont répondu présent. Un travail particulier de renforcement musculaire est un des éléments fondamentaux lors de ces répétitions; merci Pascale (notre kiné). Je n’avais pas vraiment de doute pour cette journée. Par contre, j’ai hate de savoir ce qu’il en sera le lendemain après ma course sur le massif de l’Oisans.
D’ailleurs, au passage, lors de cet UT4M, il y avait une conférence au sujet de la préparation physique pour les courses de trail running. Il était beaucoup question du bénéfice qu’apporte le renforcement musculaire. J’ai assisté à une intervention remarquable de Sabine Ehrström et de Sébastien Cornette. Cette conférence a donc terminé de me convaincre du bénéfice d’un travail de renforcement en plus de la course. Pascale m’avait déjà bien sensibilisé sur ce sujet.
Courir en couple : une bonne idée
Courir en milieu montagneux avec ma compagne est un plaisir et je mesure la chance de pouvoir le partager à ses côtés. La plus belle récompense est de la voir contente d’avoir affronté la distance avec un bon mindset. Cela lui a donné le goût de découvrir d’autres expériences sportives.
Encore bravo ma chérie 😘
Le week-end est loin d’être terminé. Je fais en sorte de maintenir un bon niveau de glucide, et d’hydratation. Les protéines pour optimiser la récupération. Et enfin le dodo se fera tôt afin de repartir le plus frais possible.
N’hésitez pas à me laisser un commentaire si cet article vous a plu 😛. Un soutien fait toujours plaisir 🙂.
Et vous? Comment gérez-vous pour repartir sur une longue course le lendemain?
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