Jusqu’au printemps 2014, je choisissais mes chaussures de course à pied après avoir consulté les tests trouvés sur internet (ou sur le conseil de vendeurs spécialisés). J’étais un pratiquant convaincu qu’une bonne paire de running était forcément celle qui avait un bon amorti. Je croyais préserver au mieux mon intégrité physique…
Comme de nombreux coureurs, j’ai eu des bobos. Mais mon problème principal était une lombalgie chronique. Est ce que ces chaussures m’ont évité les blessures?
Le livre culte ‘né pour courir’
Début 2014, je lis ‘BORN TO RUN’. Le livre de Christopher MCDOUGALL éveille ma curiosité. Je trouve alors d’autres références sur internet. Au fur et à mesure de mes différentes lectures, je décide de tenter l’expérience barefoot. Pour bien commencer, j’avais compris qu’une bonne transition était une étape importante.
La mise en œuvre de cette transition
Première étape: changer mes chaussures. Dans une optique de progressivité, j’alternais mes différentes paires de running:
D’abord les NB 1080 V4 que j’ai emmené à 800km (drop 8mm), les skechers GO RUN 3 (drop 4mm), NB minimus 1010 v2 (drop 4mm). J’ai utilisé ces chaussures pendant un peu plus d’une année (3-4 entrainements par semaine). Aujourd’hui, j’utilise des chaussures à drop zéro, souples, et très légères.
Mise à jour 2017:
Pour celles et ceux qui souhaitent malgré tout débuter avec les Vibram Five Fingers (ou tout autre chaussure à drop zéro), voici mes recommandations:
Continuez à courir avec vos chaussures de courses habituelles (maximalistes).
En fin de séance, lors du retour au calme, trottinez moins de 3mn pieds nus (ou en VFF).
Au fil des semaines (et si les signes physiques sont bons), vous rajoutez jusqu’à 5mn à chaque fois que vous le pouvez.
A noter que des douleurs physiques peuvent apparaitre que le lendemain d’un entrainement 🙂 .
Il est normal d’avoir quelques tensions musculaires et/ou tendineuses
Au début, J’ai eu de bonnes tensions aux mollets et tendons d’achille (normal). Cela a duré environ un mois; période pendant laquelle je réduisais le nombre d’entrainement (en fonction des douleurs). A l’écoute de mon corps 🙂 .
Au printemps 2015, ayant de bonnes sensations, je commence à courir pied nu pendant quelques minutes(retour au calme en fin de séance). Puis rapidement, j’ai essayé des sorties en EF en fivefingers (1 heure). Après deux sorties, je ne ressentais plus de gênes musculaires.
Le light feet running
L’été 2015: Afin d’optimiser cette transition, j’essaye de changer ma foulée. La pose medio-pied est la solution. Le light feet running de Solarberg Sehel (son livre ‘courir léger’ et ses ateliers) est la meilleure solution.
Pourquoi? Triathlète de longue date, il a su décomposer de manière très précise sa vision de la foulée medio-pied. Et cela fonctionne très bien.
Le livre ‘courir léger’ de Solarberg Sehel est un outil pédagogique d’une qualité remarquable.
Qu’est ce qu’on y gagne à essayer la course naturelle?
Une phrase de Blaise Dubois (physiothérapeute québecois, la clinique du coureur) que je trouve vraiment pertinente: ‘je ne recommande pas un changement vers le minimalisme à un coureur récréatif qui ne se blesse pas et qui est satisfait de sa pratique de la course à pied‘.
Quelle que soit l’approche, la course à pied est cause de traumatismes. Loin de moi cette idée de me dire qu’il y a une recette miracle pour se préserver des blessures. Il y a d’autres facteurs qui nous mettent dans le rouge. Par exemple, le surentrainement.
Prendre de la hauteur sur sa pratique en tant que runner est essentiel. une foulée medio-pied n’est qu’une partie de la solution à celles et ceux qui veulent durer et limiter les (toujours trop longues) pauses forcées. C’est l’éternel dualité entre la passion et la raison. J’essaye d’être raisonnable dans la pratique de cette passion.
L’idée est bien de réduire les risques de blessure en course à pied et/ou d’améliorer ses performances (physiques et chronométriques).
Rétroliens/Pings