Le jour se lève et le ciel s’annonce ensoleillé. La température prévue au départ du marathon d’Amsterdam 2016 est bonne. On attend un réchauffement vers midi. Il faudra bien penser à s’hydrater.
Un gatosport punch power (1/3 de la préparation) pour simple petit déjeuner et je prends la direction du Olympisch Stadion Amsterdam à 07:30.

Avant de vous raconter ma petite histoire, une parenthèse sur les quelques recommandations avisées que j’ai pu récolter la veille lors de la pasta party. Sans cette conversation, j’aurais commis des erreurs de gestion de course; du moins plus que cela ne l’a été lors de ce TCS Amsterdam marathon.
Cette chance de pouvoir partager l’expérience des uns et des autres est un moment que j’apprécie: c’est l’économie d’une possible mauvaise expérience.
Merci Marie, Christophe, Fred, et Jérôme 🙂

stade marathon Amsterdam 2016

stade TCS Amsterdam marathon 2016


J’opte pour un emport minimaliste:
merrell bare acces 4, booster bv sport, short kalenji, haut manche courte Asics, buff, flipbelt, 6 gels punch power, sportenine.
Pour la course, les gels seront pris à des moments bien précis. Concernant l’hydratation, chacun des ravitos sera utilisé. Enfin, la sporténine aux kilomètres 11/21/31/36.
Donc pas de gourde, pas de sac à dos, pas de barres de céréales (en fait aucun solide), pas de compote 🙂

Nous arrivons à la station de métro peu avant 08:15. Il y a pas mal de français autour de nous.
On arrive devant le stade 10mn plus tard.
On se prépare et c’est parti pour 10mn d’échauffement.
Un sac poubelle sur nous (pour maintenir le corps en température), nous laissons nos affaires en consigne. on se dirige alors dans l’enceinte du stade.

Belle ambiance, belle lumière. Le soleil caresse nos visages. Les conditions sont réunis pour passer un bon moment.
On entre dans notre sas (orange). Nous repérons les meneurs d’allure. Notre objectif sera de 3H45.

Un peu d’attente, un check du cardio, quelques échanges avec mes compagnons de course (Aurélie et seb), on entend alors le top départ des élites. Je tombe mon sac de fortune. Notre ‘go’ est imminent.
On avance doucement vers la start line, puis 10mn plus tard, c’est parti!!!

Les conseils de la veille en tête, je contrôle que le meneur d’allure est dans le bon rythme.
Au bout d’un kilomètre: 5’33. On décide immédiatement de changer de meneur pour nous rendre compte quelques kilomètres plus tard que les trois pacers affectés feront la course ensemble.
Finalement, on est dans le bon rythme. Le retard était simplement dû à ‘l’embouteillage’ du départ.
Les kilomètres défilent. On essaye de rester dans le paquet de coureurs pour optimiser notre économie de course (protégés du vent). Un gel au KM9, au KM19,au KM29, boisson isostar aux ravitos tous les 5K.
Au KM25, les voyants sont au vert. Jusqu’ici, on bride Aurélie qui n’est pas à l’aise au milieu du peloton. Je lui dis alors qu’on fera un point au KM30 afin de voir si on peut accélérer.

Contre toute attente, le meneur d’allure met une accélération au KM27. Je mets une dizaine de minutes avant de réagir. Cela me mettra en difficulté. Le cardio prend 10 points rapidement. On arrive au ravito du KM30. A ce moment, Aurélie est 10 mètres devant moi. En quittant le ravito, je remets une accélération. J’essaye de rester collé au groupe mais une crampe au mollet se fait sentir. Le groupe s’éloigne alors doucement. Aurélie tient bon. Je la vois aussi s’éloigner.

A partir de ce moment, la course prend une autre tournure. L’allure descend doucement mais surement.
Je sais que je vais devoir gérer quelques problèmes musculaires. Mais bizarrement, je suis serein.
Les premières crampes se situent au mollet. Je corrige ma posture et utilise le moteur vertébral. J’utilise bien mes bras pour garder une foulée dynamique. Merci le Light feet running. Cela aura pour effet de soulager mes jambes. Je récupère un peu de légèreté dans ma pose de pied. Un 4ème gel au KM34, un autre au KM37-38 (non prévu), les 10 derniers kilomètres se gèrent en me concentrant sur un travail du haut du corps. J’ai bien d’autres départs de crampes (aux ischios) mais j’arrive à rester sur un rythme course à pied.
Un dernier gel (booster) au KM40 (alors que l’allure dégringole à 6’10). Je pense à mes partenaires d’entrainement (Olivier et Philippe), à Seb qui (je le sais) est pas loin derrière moi et qui a une capacité de résistance que j’envie, à ma compagne (qui me suit en ligne et qui constate certainement que je suis en train de réaliser une course conforme à mon objectif).
A la vue du stade, j’arrive à remettre un peu de rythme sur les 500 derniers mètres et je franchis la ligne d’arrivée; le sourire aux lèvres.
Un regard sur la gauche et je vois Aurélie. Elle est en bon état. Je me doute qu’elle a fait un bon chrono. Le temps d’un bref échange et Seb arrive. On se prend dans les bras. Nous savourons ce moment ensemble.

Conclusion
J’ai passé un week-end fort agréable. Amsterdam est une ville remarquable. Je suis surpris par cette capitale européenne. L’architecture, les gens, on s’y sent bien. Les balades dans les rues se font avec l’esprit léger.
Vivre ce marathon avec d’autres coureurs m’a permis d’accomplir ce challenge dans un état physique et mental de bon niveau.
Pour le coureur débutant que je suis, un marathon est une épreuve de gestion et de rigueur.
Si je devais modifier certaines choses? Ce serait un débardeur sur le dos et une réaction immédiate lors de l’accélération du meneur d’allure au KM27.
La prépa marathon m’a mis dans de bonnes dispositions physiques. En la terminant, je sentais pouvoir aller plus vite que l’allure choisi pour cette épreuve. Finalement, je n’aurais pas pu le faire.
Mais l’autre bénéfice de cette prépa est mon état physique post marathon. J’ai bien des courbatures mais pas de jambes de bois. Je suis en mesure d’effectuer un footing de recup 3 jours après (chose que je ne ferai pas afin d’observer un repos nécessaire). Et cela est signe de réel progrès.
L’objectif principal (de courir de bout en bout) est donc atteint. Je suis sur la bonne voie. Le travail de la foulée (merci Solarberg) est le socle nécessaire à la performance et à la diminution des risques de blessures en course à pied.
Un break de 10 jours avant de reprendre l’entrainement et poursuivre mon apprentissage.
L’hiver sera intense. Je l’espère 🙂

TCS Amsterdam marathon finish line

TCS Amsterdam marathon finish line


Je termine ce post avec une pensée pour Fabien. J’ai aimé sa complicité avec Seb.
Notre groupe de coureur t’a certainement poussé à faire mieux que ton objectif initial. BIG UP!!
Fred: Ta gentillesse et tes blagues m’ont aidé à bien appréhender cette épreuve 😉
Et enfin Christophe (notre guide en ville). J’espère que ta cheville n’est pas trop abimée. Une vraie démonstration d’opiniâtreté.

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