Le festival des templiers inaugure un nouveau format de course: la boffi fifty.
Un parcours sur 48km et 2400 de D+. Certaines (longues) portions étaient très technique.
Après mon marathon de Berlin, je ne me faisais guère d’illusion côté perf. Je suis venu pour apprendre et découvrir cet évènement (que mes amis Fab et Ju m’ont donné envie de faire en 2016). Je ne vais pas être déçu du voyage.
Suivez le guide 😉

Le voyage en T6 calif

La course a lieu le samedi. Nous quittons Paris vendredi très tôt dans la matinée car nous voulons arriver pendant leur course soutenir des amis coureurs (ils sont sur l’endurance trail des templiers – 100km 5300D+).
Je dis nous car nous sommes nombreux du club à participer à une course durant ce long week-end.
C’est aussi l’occasion pour ma compagne et moi d’inaugurer notre nouvelle acquisition (accompagné de 2 autres coureurs: Nora et Aurel): le vw california. Un véhicule de loisir qui devrait nous permettre d’être au plus proche des terrains jeux. On peut y dormir dedans.
Cela va être une nouvelle manière de vivre les vacances; mais surtout de longs week-ends. En espérant le partager avec ceux qui le voudront bien 🙂
Nous arrivons sur Millau vers 13:30. Fab a déjà terminé sa course (marathon du Larzac).
Sur l’endurance trail, Ju et Fred sont encore en course. Ils mènent un super rythme. Je les attends à la ligne d’arrivée tandis que les filles et Aurel filent à Massebiau (à 10km de l’arrivée). Aurel enfile ses hoka et accompagne Fred pour se ‘dégourdir’ les jambes.
Ce vendredi commence bien. Chacun a rempli ses objectifs.

Préparation

Avec Aurel, nous avons passé la nuit dans le van à quelques centaines de mètres de la ligne de départ. Nous avons très bien dormi.
Je doutais de la météo et finalement le temps sera globalement sec avec une température douce.
On se prépare tranquillement. J’avale une banane et un thé.
Mon emport sera: 3 flasques de 500mL (2 en iso et 1 d’eau), 3 compotes, 1 clif bar, 1 tube de sporténine.
côté équipement: inov8 au pied, short salomon, un top waa (avec des poches pratiques), veste bonatti, sac salomon, et bâtons leki.
Le parcours comprend une section de 20km sans ravito; ce qui m’embête plutôt. Depuis peu, j’ai décidé de ne plus utiliser de poche à eau (je ne vois pas la quantité que je bois).
Aurel part léger: les avions de chasse ne s’encombrent pas de poids inutile 🙂 p’tite dédicace à Ju 😉

La course du BOFFI FIFTY

Avant de prendre le départ, je sais que je vais souffrir des cuisses. Je n’ai pas fait ce qu’il fallait niveau renfo musculaire; mais surtout je n’ai pas bouffer de D+ lors des dernières sorties (prépa de Berlin).
Le départ est donné. Je n’ai pas d’objectif, pas de repère (première édition). J’essaye de mettre du rythme dès le départ. La première montée se fait sans bâtons. Je passe le premier ravito (pas d’arrêt) sans difficulté. Le public est là et les encouragements font chaud au cœur. Au second ravito, je fais le plein en liquide et mange un peu de salé. La section suivante sera délicate. Je ne le sais pas encore mais elle sera très technique et (surtout) sans ravito (ce que nous savions déjà). De même, aucune balise sur cette portion. Nos suiveurs auront donc peu d’info sur notre progression. Je fais le point à mi parcours (Km25). Je passe en 3h20. A ce moment, naïvement, j’imagine que 7 heures est jouable.

Baisse de régime

C’est peu après le KM26 où les choses se compliquent.
Lors de la 3ème grosse descente, les cuisses commencent à faiblir (on y est) alors que je m’apprête à affronter la partie difficile. C’est dommage car le moral est là et j’ai de l’énergie à revendre. Sur les conseils de coach Seb, j’avais pris le soin de faire un max de fraicheur (depuis Berlin). Cela n’aura pas suffit 🙂
Au fil des kilomètres, de plus en plus de coureurs me dépassent. Parfois, j’essaye de m’accrocher mais suivre n’est pas possible. Le plus difficile seront les descentes. La bandelette ilio-tibiale au genou droit donne des signes sérieux de fatigue également. déficit hydrique? ou compensation de la faiblesse musculaire?. Impossible de descendre. Les portions roulantes ou les montées ne créent pas de douleur à cet endroit.
Les montées se feront à l’aide des bâtons; un peu rassuré que le genou ne soit pas plus douloureux.
Par contre, les parties roulantes ne me permettent pas de relancer.
La pluie fait son apparition. Il y a un peu de vent. Vu mon allure, je décide de mettre ma veste imperméable.

Le cade

Le dernier ravito arrive et le public nous encourage. Je recharge deux flasques et prends le temps de manger. Le goût sucré m’écœure. ça sera donc que du salé. La soupe fait beaucoup de bien. J’en suis à 7 heures de course. Je vide mes chaussures des débris accumulés. Les pieds vont bien.
Je repars en pensant que le plus dur est derrière. En fait, il reste encore deux belles descentes et une montée.
C’est une partie du parcours où nous partageons le tracé avec les coureurs des autres courses.
Je suis (un peu) frustré de voir des coureurs aussi frais. Lors de la dernière montée, je me retrouve dans un embouteillage. On y perd du temps.
Une fois en haut, on amorce la descente finale. La vue est magnifique et me fait oublier l’effort. Le viaduc à l’horizon, nous voyons la zone d’arrivée en bas au loin.

L’arrivée de la BOFFI FIFTY

Le dernier point kilométrique passé, on entend l’ambiance et le soutien du public.
D’autres courses ont lieu en même temps que nous. Quelle effervescence!!!
Je passe la ligne d’arrivée heureux d’être entier. Si la météo avait été pluvieuse, je ne sais pas si j’aurais pu terminer; tellement les passages techniques demandent d’être en bonnes conditions physiques.
Je prends des nouvelles d’Aurel: il termine plus de 30mn devant ses poursuivants. Piou!!!
Je file ensuite au van pour me doucher et me changer. Puis vite revenir vivre cette ambiance à la ligne d’arrivée.

Bilan

J’ai passé un week-end très agréable. L’évènement est très bien rôdé; le balisage très efficace.
Chacun, à sa manière, a accompli un effort, un dépassement de soi. C’est le plus important.
Pour ma part, je savais que j’irais au bout de la distance. Finalement, ça sera une grosse séance de travail. Je m’en servirai pour progresser en 2018; et le trail devrait prendre encore plus de place.
Mes idées sont plus claires sur comment préparer mes prochains objectifs running.
Pour cette course, la prise de sporténine se fait toutes les 30mn. L’autre enseignement au sujet des crampes est que mieux préparé physiquement retarde de manière significative leur apparition.
J’aurai donc de quoi m’occuper lors des entrainements 🙂

Le retour sur Paris

Notre retour sur Paris a lieu Dimanche matin juste après le départ du grand trail des templiers; la course phare du week-end (2500 coureurs). Je voulais saluer quelques coureurs avant leur départ.
Un dernier mot sur le petit cadeau du week-end: les chenilles processionnaires. Qu’est ce que ça gratte. Je fais une crise d’urticaire au niveau des bras depuis 5 jours. De nombreux coureurs sont atteints. C’est aussi ça les balades en milieu naturel 🙂

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